Du lundi au vendredi, c’est la récolte. Mon père et ma tante s’en iront très tôt, nous les rejoindrons vers 9h. On emportera de quoi se sustenter pour éviter de revenir au village. Pane, mortadella, frutta, insalata. Mardi, le grand luxe. On fera un feu pour réchauffer la pasta e fagioli. L’après-midi, le rythme sera moins intense. On se déplacera, suivant les arbres les plus chargés.
En gros, il y a trois phases. Phase 1: on ramasse les olives qui sont tombées. C’est le travail le plus harassant. On en a vite plein le dos, et les jambes ne sont pas en reste. Phase 2: on déplie les filets sous l’arbre, on grimpe sur l’échelle, sur le tronc torsadé, sur les branches les plus solides, on secoue, on cueille les olives, ou plutôt on les détache et elles tombent; parfois, on use d’un bâton si elles restent inatteignables. Pieds ankylosés mis à part, c’est assez agréable. On grimpe de plus en plus haut, la tête se fraie un chemin dans les branchages, alors on voit le tapis des champs qui s’étale jusqu’à la mer.
Signes non pour être complet, non pour conjuguer / mais pour être fidèle à son ‘transitoire’ / Signes pour retrouver le don des langues / la sienne au moins, que, sinon soi, qui la parlera ? H.M.
31 octobre 2006
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