Lui è molto anziano.
Si alza presto tutte le mattine. Se ne va in campagna. Non dovrebbe andarci.
L'altro è suo figlio. Vivono insieme. Lavorano insieme. Da sempre.
Uno grida. L'altro non ascolta.
Quella mattina, me ne stavo in disparte. Li guardavo.
Non vedevo quello che vedo adesso.
L'aria di lui: fare, annodare, concentrarsi sui nodi.
L'altro: spento, triste, sognatore.
E poi un sorriso. Gli viene in mente qualcosa. Una cosa che non saprà mai nessuno, ma che lui sa benissimo.
Sono una coppia in campagna. È quasi primavera.
Lui est un vieillard.
Il se lève tôt. Il va dans la campagne. Il ne devrait pas y aller.
L'autre est son fils. Ils vivent ensemble. Travaillent ensemble. Depuis toujours.
L'un crie. L'autre n'écoute pas.
Ce matin-là, je me tenais à l'écart. Je les regardais.
Je ne voyais pas ce que je vois maintenant.
Son air à lui: agir, faire des noeuds, se concentrer sur les noeuds.
L'autre: éteint, triste, rêveur.
Puis, un sourire. Quelque chose lui vient, que personne ne saura jamais, mais que lui sait très bien.
C'est un couple dans la campagne. On est presque au printemps.
Signes non pour être complet, non pour conjuguer / mais pour être fidèle à son ‘transitoire’ / Signes pour retrouver le don des langues / la sienne au moins, que, sinon soi, qui la parlera ? H.M.
26 novembre 2007
Una coppia in campagna
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1 commentaire:
glacé par le visage du fils, peut-être d'autant plus parce qu'on y voit un miroir possible (autrement, ailleurs, mais un miroir), parce qu'on n'y voit percer aucun sourire, juste les lèvres qui se pincent à la Baudelaire, avec de la tendresse au bord, avec la tendresse pour le père, coûte que coûte, et dont on sent qu'elle lui sert à tenir
mais ça fera combien de noeuds que le père aura serré autour de la gorge du fils? je croise les doigts avec superstition et je pointe cette fourche vers le sol devant ce vieux tailleur d'hommes
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