Hier soir, retour de ma première sortie en solitaire. Concert de jazz, rue des Lombards.
Avant d’entrer le code et de franchir l’énorme portail du Centre, je lève la tête. Au premier étage, de la lumière. C’est sûrement la salle commune, où les artistes en résidence peuvent exposer leur travail.
Courriel d’invitation, avant-hier. Occasion de socialiser.
Je sors de l’ascenseur. Tout de suite, je vois Talia. Je m’approche et m’incruste. Talia me présente un mathématicien turc aux yeux noirs, une artiste hollandaise aux cheveux gras qui expose à la fin du mois, un Français d’Australie poivre et sel dont la thèse porte sur le mot France dans la chanson, du XIXe siècle à nos jours. Je souris de toutes mes dents. On me dit: "Quelle bonne humeur!" (Traduction: "Cool, Raoul. Pas besoin d’en faire des tonnes.")
Je regarde les tableaux. Je ressors dans le couloir.
Talia cause avec une "performeuse" (une danseuse?) dont je ne suis pas sûr qu’elle soit américaine. Elle parle vite. Soudain, Talia s’en va. Malaise: tête-à-tête non prémédité. Je bafouille. La femme a des yeux clairs. Elle est plus petite que moi. Elle dit qu’elle va quitter le Centre dans quelques jours. (Traduction: "Relax. No chance.") Puis, elle prétexte un saut de puce à Londres.
Demain. Très tôt.
Bon, ben… Bonne nuit.
Signes non pour être complet, non pour conjuguer / mais pour être fidèle à son ‘transitoire’ / Signes pour retrouver le don des langues / la sienne au moins, que, sinon soi, qui la parlera ? H.M.
24 avril 2010
Paris carnet de la patience 6
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