Sortant de la BNF, suivant le conseil de Jean-François, je me suis attardé dans les parages.
Remonté l’avenue de France, descendu la rue Thomas Mann.
Là, une pancarte: empaysagement en cours; la coque des "Grands moulins de Paris", que je devine entre les clôtures mobiles bardées, grises et vertes, sera conservée. Tout autour, un parc, un quartier sortiront des ruines arpentées autrefois par l’homme au solex.
Je repars.
Bâtiments modernes, design, colorés, dotés de terrasses, de renfoncements, certains s’effilant par le haut. Angles rentrants et proéminences. Idée de modules. Idée, pour tout dire, de ville qui sent à plein nez le dessin assisté par ordinateur. Mais les immeubles de la Belle Époque sentaient, eux, j’imagine, les planches des beaux-arts.
Il est 20 heures. Le quartier est quasiment désert.
En approchant de son extrémité sud, avant un autre chantier, en deça des boulevards extérieur et périphérique, je croise seulement un type qui flâne comme moi et qui porte un Nikon en bandoulière.
On se regarde.
Zone pour esthètes du XXIe siècle.
Après, je rentre.
Signes non pour être complet, non pour conjuguer / mais pour être fidèle à son ‘transitoire’ / Signes pour retrouver le don des langues / la sienne au moins, que, sinon soi, qui la parlera ? H.M.
04 mai 2010
Paris carnet de la patience 7
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