Nouvelle balade. Canal. Bichat. Grange aux Belles. Saint-Louis. Sainte-Marthe (ici, familles occupant la chaussée devant un café coloré). Sambre et Meuse. Atlas. Passage (là, immeuble "Lods", de "Lods et Beaudoin", j'ai lu ça, j’imagine). Simon Bolivar. Buttes-Chaumont. Le belvédère, puis le lac. Mairie du 19e. Alors, je saute dans le 60. Visages, façades, voies et locatifs. Porte Montmartre. Périph. Saint-Ouen, je descends. Les Puces, en train de plier bagage. Porte de Clignancourt. Métro.
À l'instant, entendu à la radio un type qui, parlant de la musique de Robert Wyatt, explique: "C’était l’époque où je cherchais de la musique dans laquelle me perdre… Je cherchais des choses qui me rendaient… disons… Lost in translation…" Le film, tout le film est devenu un schème esthétique, applicable non seulement à l’être-dans-la-ville, mais aussi à toute espèce de délectation morose.
Lundi, pris le bus au lieu du métro pour me rendre à (et hier soir pour rentrer de) la BNF. Rues de Paris. Plaisir. Le même que je prends, dans la bibliothèque, à marcher tout au long des couloirs moquettés, effilant des yeux, au travers de la baie, les lignes des tours, m’accordant au balancement des grands arbres dans le jardin, prêtant l’attention nécessairement flottante au glissement, au sentiment du glissement dans Paris.
Signes non pour être complet, non pour conjuguer / mais pour être fidèle à son ‘transitoire’ / Signes pour retrouver le don des langues / la sienne au moins, que, sinon soi, qui la parlera ? H.M.
10 juin 2010
Paris carnet de la patience 10
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