Indiana, près de la baie vitrée, côté nord, côté gare.
J’assiste à un phénomène optique extraordinaire. Il a lieu sur le bord latéral et inférieur droit d’une Renault Scenic 1.9 dCi (c’est écrit dessus). Il se trouve que de l’eau s’est maintenue dans le caniveau. Or, la position zénitale du soleil la fait se refléter sur toute la longueur de la carrosserie (gris clair) du véhicule, formant ainsi une bande haute d’une quinzaine de centimètres. Selon que la surface liquide est, ou non, agitée par le vent léger qui circule dans la ville depuis plusieurs jours, et selon l’intensité du souffle, son reflet sur la voiture fait songer tout à tour:
- à un ruisseau capricieux
- à un fond d’écran iTunes
- au tressautement d’un bain de friture
- à la surface inégale d’un toit où l’eau s’est accumulée et qu’agitent les gouttes d’une averse
- à la succession de colonnes frétillantes d’un égaliseur de chaîne hi-fi, signalant une musique surpuissante, du genre techno
- à une bande de sable lumineuse où danse une fine couche d’eau de mer
- à une superficie trouble, aux tachetures vibrantes, telle qu’on pourrait l’observer à travers un microscope…
1 commentaire:
L’écriture est une musique qui pense. Elle nous emporte comme un train de montagne ayant quitté les grands axes pour des voies sinueuses finissant en cul-de-sac. Il faut descendre, passer la nuit dans une auberge dont les lampes s’éteignent à dix-huit heures avec la vie de la vallée qui se réduit alors aux aboiements de ses chiens.
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